La chimie du végétal désigne les activités industrielles de fabrication d’ingrédients, produits et matériaux dans lesquelles des plantes (la biomasse) remplacent ou complètent les ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon).
Renouvelables, bas carbone, performantes, innovantes, les solutions issues du végétal constituent un atout pour une industrie en pleine transition.
La chimie du végétal
La chimie du végétal, porteuse de solutions
La chimie du végétal prend tout son intérêt dans un contexte dominé par des défis majeurs :
- Économiser et rationnaliser les ressources fossiles
- Participer efficacement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- Permettre à l’industrie chimique de développer des procédés plus respectueux de l’environnement.
- Offrir une opportunité de développement aux producteurs de biomasse et de sécurisation des revenus des exploitations agricoles.
- Proposer des opportunités d’innovation avec des produits complètement nouveaux, grâce notamment à la biotechnologie industrielle.
- S’inscrire dans des schémas de développement économique territoriaux et soutenir l’emploi.
La chimie du végétal est un maillon essentiel de la Bioéconomie, modèle de croissance économique qui rassemble l’ensemble des activités liées à la production, à l’utilisation et à la transformation de bioressources.
La biomasse végétale, une
ressource variée, renouvelable et bas carbone
La chimie du végétal utilise des sources variées de biomasse végétale : oléoprotéagineux (colza, tournesol…), plantes amidonnières (maïs, blé, pommes de terre…) et sucrières (betterave…), plantes à fibres (lin, chanvre), micro-algues et macro-algues, ressources sylvicoles, plantes herbacées, co-produits organiques issus de l’industrie ou déchets organiques.
La chimie du végétal s’inscrit ainsi dans une démarche d’économie circulaire :
- par l’utilisation des matières premières renouvelables exploitées durablement ;
- par la limitation des déchets en valorisant le maximum de la plante ;
- par les propriétés des produits biosourcés qui peuvent être réutilisables, recyclables ou compostables.
Enfin, les végétaux captant le CO2 atmosphérique, leur utilisation comme matière première en alternative aux matières premières pétro-sourcées permet à l’industrie de réduire son empreinte carbone, brique indispensable de l’écoconception.
Nouveaux matériaux, nouvelles performances
En complément de ses atouts bas carbone et renouvelable, la ressource végétale apporte aux matériaux des nouvelles propriétés et des performances techniques supplémentaires.
On trouve ainsi des bioplastiques plus « respirants » qui améliorent la conservation des fruits et légumes, des isolants biosourcés dont les qualités hygrométriques renforcent l’isolation thermique, des peintures biosourcées moins émettrices de COV (composés organiques volatils) pour un air intérieur plus sain, ou des biocomposites qui permettent d’alléger les voitures.
Le sport se met aussi au biosourcé : chaussures entièrement recyclables et biosourcées, combinaisons de surf issues d’un matériau biosourcé (mélange d’huile végétale, d’extraits de canne à sucre, de caoutchouc naturel et de poudre de coquilles d’huitres), raquette de tennis en fibre de lin qui améliore le confort de jeu …
Biotechnologie et chimie au cœur de l’innovation biosourcée
La transformation de la biomasse en matériaux et molécules d’intérêt fait appel à des technologies pouvant être combinées :
- les procédés des biotechnologies industrielles : ce sont des technologies de conversion qui emploient des systèmes biologiques pour la fabrication, la transformation et/ou la dégradation de molécules grâce à des procédés biocatalytiques (enzymes) ou de fermentation (micro-organismes) dans un but industriel.
- les procédés physico-chimiques et thermiques classiques de transformation de la biomasse (fractionnement, fonctionnarisation, pyrolyse…) ;
Les produits biosourcés
Les produits biosourcés sont issus de la chimie du végétal. On les distingue généralement en deux grandes catégories :
- les matériaux (plastiques et composites), principalement destinés aux secteurs du bâtiment, de l’automobile, de l’emballage et des sports et loisirs ;
- les molécules chimiques (tensioactifs, solvants, lubrifiants…), principalement destinées aux secteurs de la cosmétique, de l’hygiène, des colles, des peintures et de la lubrification en machinerie agricole et forestière.
Le chiffre d’affaires des produits biosourcés représente 543 Milliards d’euros en Europe (données 2018 pour EU-27+ Royaume Uni hors alimentaire et energie – source Nova Institude et Bio-based Industry Consortium sept 2021).
5 marchés utilisateurs sont identifiés comme les moteurs de la chimie du végétal : la construction, l’automobile, les cosmétiques, la détergence et l’emballage.
Chiffres clés
165 000
EMPLOIS EN FRANCE
directs et indirects
11%
DES MATIÈRES PREMIÈRES
utilisées par l’industrie de la chimie en France sont déjà d’origine végétale
87%
DES FRANÇAIS
ont une bonne image des produits biosourcés
10
MILLARDS €/AN
de chiffre d’affaires en France
+5%
LA CROISSANCE ANNUELLE
en France